Introduction
La rougeole est une maladie hautement contagieuse se
caractérisant par un exanthème généralisé
associé à des
symptômes respiratoires tels que toux, rhinite, conjonctivite et à un
état fébrile.
Un vaccin efficace disponible dès 1969 a permis une
nette diminution de la morbidité et de la mortalité liées à cette maladie.
Malgré les recommandations de vaccination systématique
par deux doses de ROR administrées à l’âge de 12 mois puis entre 15 et 24 mois,
la maladie continue à se manifester sou forme d’épidémies locales.
Alors que la prise en charge des cas de rougeole est
purement symptomatique, les patients en contact avec les cas index bénéficient
de l’administration du vaccin ou d’immunoglobulines selon leur âge et le délai
écoulé depuis le contact.
Il nous paraissait
donc indispensable de définir
pour le praticien une attitude claire de prise en charge des cas de rougeole et
des cas en contact avec les patients infectés.
Clinique
L’agent pathogène
de la rougeole
est un virus à
ARN de type
Morbillivirus, transmissible par aérosolisation
des gouttelettes respiratoires
provenant d’un patient infecté.
Le virus
pénètre l’épithélium de la muqueuse respiratoire ou de la conjonctive, où
il se réplique
localement, avant d’atteindre le
réseau lymphatique, d’où
il dissémine dans la circulation sanguine
La période
d’incubation entre l’exposition
et l’apparition des premiers symptômes est de huit à douze jours. Les
individus sont contagieux un à deux jours avant l’apparition des premiers
symptômes et restent contagieux jusqu’à quatre
jours après l’apparition
du rash cutané.
La phase prodromale de la maladie dure deux à quatre
jours et se
caractérise par un état fébrile,
un inconfort et l’apparition rapide d’une toux avec rhinite, conjonctivite avec
épiphora et photophobie. Durant cette phase, et jusqu’à deux à trois jours
après l’apparition du rash cutané, peut apparaître chez 60 à 70% des patients
un signe pathognomonique de la
maladie: les taches
de Koplik.
Ces dernières
sont caractérisées par des
papules érythémateuses à centre blanchâtre au niveau de la muqueuse jugale, en
général situées en regard des deuxièmes molaires et ressemblent à un grain de
sel sur fond érythémateux.
Par la suite apparaît un rash maculopapulaire généralisé
non prurigineux, disparaissant à la
vitropression, débutant à
la racine des cheveux et derrière les oreilles,
s’étendant distalement jusqu’aux extrémités
en confluant par
endroits, puis pâlissant
après trois à quatre jours pour laisser place à une coloration brunâtre et
à une desquamation fine de la peau affectée.
Des
adénopathies multiples ainsi qu’une splénomégalie peuvent également être
présentes.
Devant un tel tableau se pose le diagnostic différentiel
avec d’autres entités cliniques, essentiellement la rubéole, l’infection par le
virus herpès de type 6 (HSV6), la scarlatine, la maladie
de Kawasaki et les réactions médicamenteuses.
Complications
Le taux de complications liées à la maladie varie
selon l’âge, la région géographique, le statut nutritionnel et l’état
immunitaire de l’hôte.
Le taux de mortalité est le plus élevé chez les
enfants de moins de douze mois et chez l’adulte.
Les
complications immédiates associées à
la rougeole sont
l’otite moyenne aiguë (7–9%
des cas), la
pneumonie (1–6% des cas), les diarrhées (8% des cas) et
l’immunosuppression transitoire.
Dans les pays en voie de développement, la rougeole
est la cause principale de cécité chez l’enfant.
Les complications neurologiques plus tardives sont
réunies sous trois entités distinctes.
* L’ADEM
(Acute demyelinating
encephalomyelitis) survient dans un cas
sur 1000 dans les deux semaines suivant l’apparition du
rash cutané. La
mortalité est de 15%
et la morbidité
à long terme de
20 à 40%.
* La SSPE
(Subacute sclerosing
panencephalitis) se manifeste chez un cas sur 25 000, principalement les
enfants infectés avant l’âge
d’un an (immaturité immunitaire) et la mortalité est
de 100%. . *Finalement, l’encéphalite
postrougeoleuse, caractéristique
des patients immunosupprimés, se manifeste dans les un à sept mois
après l’exposition, avec une mortalité élevée, de 76 à 85%.
Prise en charge et contrôle épidémique
Au niveau de la collectivité, les autorités sanitaires doit
mis en place
un ensemble de mesures
de prévention:
* déclaration obligatoire au
médecin cantonal, surveillance accrue, identification et
information des contacts quant à leur prise en charge
*contrôle des
carnets de vaccination
et information des
parents des établissements
concernés par la médecine scolaire,
éviction scolaire des
frères et sœurs non
vaccinés et non
immuns durant la phase
d’incubation de la maladie
*information des médecins du canton et de la
population.
Au niveau individuel, les mesures
principales reposent sur
la vaccination ou l’administration d’immunoglobulines pour les
patients non immuns
en contact avec un cas index. En effet, l’isolement des
cas index est insuffisant puisque les individus infectés sont déjà contagieux
lors des premiers prodromes, avant que la maladie ne soit déclarée.
Les personnes susceptibles d’être infectées sont
celles qui ne sont pas immunisées de façon adéquate, le risque de complications
étant majeur pour les enfants de moins de douze mois, les patients
immunosupprimés et les femmes enceintes.
Une immunisation adéquate est définie par l’un des
éléments suivants:
Confirmation
que le patient a bien reçu deux doses de ROR ;évidence de taux d’anticorps IgG protecteurs ;ou naissance avant 1963.
La confirmation biologique
les IgM peuvent être absentes au moment de
l’apparition de l’exanthème et n’apparaissent
généralement qu’au troisième jour du rash.
Les IgG ne sont
détectables qu’au septième jour après apparition du rash
et présentent une
concentration maximale au quatorzième jour. Il est donc préférable de
rechercher directement le virus,
par culture ou
plus rapidement par PCR sur un frottis oropharyngé.
En
l’absence de complication
nécessitant une hospitalisation, le maintien du patient à domicile est
requis jusqu’à quatre jours après l’apparition du rash cutané, avec un traitement
symptomatique. En outre, dans les pays en voie de développement,
l’administration de vitamine A est recommandée.
Prévention primaire :
vaccination systématique par deux doses de ROR
administrées à l’âge de 12 mois puis entre 15 et 24 mois
Le traitement curatif
La rougeole est théoriquement une maladie à déclaration obligatoire
L'hospitalisation doit être évitée sauf cas de complications graves
(broncho-pneumonie majeure, laryngite asphyxiante, encéphalite) ou de facteur
de risque (insuffisance respiratoire etc.) ou encore pour des raisons sociales
Les antibiotiques sont souvent nécessaires en cas de surinfections
bactériennes (ampicilline, macrolides...) .
Le traitement symptomatique comporte les mesures habituelles contre la
fièvre, l'hydratation (boissons abondantes) et le repos .
La photophobie nécessite de tamiser la lumière dans la chambre .
Conclusion :
La rougeole est une maladie hautement contagieuse qui
évolue encore malgré les recommandations pour une vaccination systématique.
La survenue d’un cas représente une urgence de santé publique.
Si le traitement dépend
surtout de mesures symptomatiques, la
prise en charge des patients en
contact avec un cas index repose sur l’administration du vaccin ou
d’immunoglobulines en fonction de l’âge du patient, de son statut immunitaire et
du temps écoulé depuis le contact.Share This :
comment 2 commentaires
more_vertJe ne sais pas, j'ai juste eu le temps de passer à https://fscore.tn - un excellent revenu fiable, qui conviendra à chaque personne qui a un ordinateur et Internet. J'espère que vous aussi, cela vous aidera à gagner
15 نوفمبر 2019 في 1:12 مSalut là-bas! Je pense que cette information ne porte rien d'utile, alors je vous conseille d'essayer de commencer à gagner de l'argent sur Internet, et de ne pas lire des articles incompréhensibles, je le fais ici https://bk-francaise.com
10 ديسمبر 2019 في 6:08 م, vous devriez essayer